Le chat, ce compagnon, dilettante et parfait
Déambule serein, d’une allure flegmatique
Examine l’espace d’un regard satisfait
Et s’installe franchement mais reste, énigmatique
S’assied sans faire tapage presse papier vivant
Noir sur une feuille blanche il s’étend, s’abandonne
Discrètement se pose dans un geste émouvant
Repos parfait du corps et doucement ronronne
Le chat dans le silence laisse couler le temps
S’endort sereinement dans une posture lascive
Seule sa queue parfois s’agite en hésitant
Mais ses yeux entre ouverts sont sur la défensive
Rien n’est plus ravissant que sa douce fourrure
Son poil lisse et soyeux sensation délicate
Robe tiède et vibrante telle une belle parure
Seuls brillent dans ce noir ses petits yeux d’agate
Je ne retiens de lui que cette calme langueur
Qui m’environne encore quand je reprends la plume
Stimule ma pensée, me donne la vigueur
Les phrases se façonnent et battent sur l’enclume